Premier grand tour. « J'ai réussi à terminer la Vuelta. Pour moi, c'est une victoire. Fallait vraiment que je finisse, c'était important pour passer un palier. J'ai pensé abandonner plusieurs fois. Il y a des soirs où je me disais : ??Aujourd'hui, j'ai fini sur les rotules, je n'aurai pas récupéré demain pour faire 200 bornes''. En fait, c'était pour tout le monde pareil. »
Paris-Roubaix. « C'est mon objectif de début de saison. Je compte faire les courses à étapes en février puis les classiques du Nord pour prendre de la caisse en vue de Paris-Roubaix. Si je veux faire un truc à Roubaix, il faudra que j'anticipe et que je fasse la course à l'avant. Si je veux gagner là-bas, faire un Top 10 ou un Top 5, c'est en anticipant. Quand O'Grady gagne en 2007, il est dans l'échappée matinale. Si t'as un peu d'aptitude, que tu marches ce jour-là et si tu es devant, quand les mecs attaquent à 20 km de l'arrivée, tu les tiens ou tu les lâches, mais tu finis dans les 10. Cette saison, pour ma première participation avec les pros, j'ai terminé 24e. Je suis tombé trois fois, je n'ai pas eu de chance. »
Paris-Tours. « C'est une belle expérience. Ça m'a fait du bien de finir sur une bonne note. J'ai senti, dès le départ, que j'avais de bonnes jambes et je me suis lancé. C'est intéressant de savoir que sur une course Pro-Tour, je peux faire 200 bornes devant. C'est peut-être une classique pour moi, mais il faut faire comme Virenque en 2001 ou Guesdon en 2006, partir de loin. Gilbert, quand il te met une cacahuète, c'est comme Boonen à Paris-Roubaix, c'est impossible de suivre, ils sont trop forts. Même à 100 %, tu ne peux pas suivre ou si tu le suis, il te fait exploser. »
Tour de France 2010. « J'ai une petite idée derrière la tête. Y participer est l'un de mes objectifs. Si je fais un bon début de saison et que je marche bien, j'espère que l'équipe me fera confiance. La place va être dure à prendre mais pourquoi pas. »
Bbox en Continental. « Ça va peut-être me permettre de retrouver le goût de la victoire sur des courses de niveau inférieur. Quand on va commencer à se fatiguer après de belles courses, on pourra revenir un week-end sur une course un peu moins dure. Ça permet de souffler tout en continuant à courir. En Pro-Tour, tu ne fais plus les petites courses. Moi, il m'est arrivé de rester à la maison deux-trois semaines sans courir. Or, c'est en courant que je progresse. Je regrette d'être passé pro si vite. Je suis passé pour faire les JO mais c'était un an trop tôt. Ce n'est pas facile d'arriver dans une grosse équipe Pro-Tour. En Continental, ça aurait été plus facile. »
Ouest France.