72e Vallée de la Loire, dimanche. Le Vendéen du U est en forme et vise le doublé. Les Nantais de Pascal Déramé pourront-ils l'en empêcher ?
La première grande classique de la saison 2010 en Loire-Atlantique partira dimanche après-midi de Ligné. Comme chaque année, les équipes de DN1, présentes sur la ligne de départ, concentrent sur elle l'attention. La météo qui semble se profiler, donnant la part belle au vent et autres bourrasques, va faciliter les grandes manoeuvres des adeptes des bordures, et en cela la Vallée restera probablement dans la plus pure tradition. Qui se fera où ne se fera pas piéger ?
Le parcours
Pas de surprise de la part de l'organisation et selon le vieil adage on ne change pas une équipe qui gagne, le tracé 2009 a été reconduit à une ou deux exceptions près. De Ligné, les coureurs vont donc se rendre tout droit vers les traditionnelles difficultés bien connues de tous les cyclistes du côté d'Oudon, Champtoceaux et La Varenne avant d'aller se disputer la victoire sur le circuit d'arrivée tracé à Mouzeil, avec du spectacle, puisque pas moins de huit passages sur la ligne sont prévus, arrivée comprise.
La course
Les statistiques des dix dernières éditions sont sans ambiguïté, la victoire échappe rarement à l'une des équipes de DN1 présentes en force, alors pourquoi en irait-il différemment cette année ? Elles sont trois à évoluer à ce niveau et à se présenter avec suffisamment de coureurs pour jouer un rôle majeur. On prend donc les mêmes et on se repose la question souvent cruciale sur cette épreuve dite de bordures : « Qui piégera les autres en premier ? »
Le contexte
On ne peut le nier, les Vendéens du U ont le vent en poupe depuis le début de saison. Ils viennent de survoler le circuit des Plages vendéennes avec une belle autorité et leurs fers de lance, Tony Hurel vainqueur sortant et Jérôme Cousin, tous les deux aux portes du professionnalisme, sont de solides favoris. Dimanche dernier à Beauvoir/Mer, ils se sont joués des conditions climatiques exécrables et cela milite en leur faveur, surtout côté mental.
En face, les Nantais du Team U viennent de vivre une tragédie en perdant un des leurs et personne ne peut dire dans quel état d'esprit ils vont se présenter dimanche, ni s'ils auront la tête à se bagarrer et à manoeuvrer ? Soit ils seront l'ombre d'eux-mêmes, soit ils voudront tout casser, pour leur copain...
Enfin, le Team sarthois Véranda Rideau 72, sans Samuel Plouhinec, gravement accidenté et éloigné des pelotons pour une durée indéterminée, mais avec Franck Charrier et l'ancien pro Fabien Taillefer, n'a pas encore fait parler de lui en ce début d'année. Il reste bien sûr quelques outsiders, mais, on l'a vu par le passé, souvent isolés, ils finissent par crouler sous le nombre.
