Suisse Vendéenne. À deux dans l'échappée, Vendée U avait décidé d'attaquer à tour de rôle. Kévin Réza fut le premier à dégainer.
Ils n'étaient que quatre au départ et au final, ils réussissent le doublé. C'est dire si Vendée U a encore bien manoeuvré entre Mortagne-sur-Sèvre et Les Essarts. Minoritaires en nombre surtout face à Côte de Lumière ou Saint-Herblain, Tony Hurel et ses équipiers choisissaient donc la prudence et même s'il n'hésitait pas à pointer le bout de son nez, le quatuor laissait ses adversaires s'exprimer. « Nous l'avons peut-être trop fait. Et sûrement trop tôt, » confiait Greg Chevillon, à la tête d'une équipe olonnaise, volontaire à souhait.
Car pas une échappée ne se dessinait sans la participation des hommes de Campos. À la sortie de Mouchamps, situé vers la mi-course, les maritimes réussissaient leur meilleur coup en plaçant cinq des leurs devant. « À douze devant, c'était jouable et surtout, seul Réza nous accompagnait, » poursuivait Chevillon qui mettait tout son poids dans la balance.
Mais c'était sans compter sur le capitaine de Vendée U qui misait sur les dénivelés de Chantonnay pour refaire surface. « J'ai attaqué dans le Fuiteau et tout s'est regroupé. C'est à ce moment-là que la course s'est jouée, » confiait T. Hurel, prenant la direction des opérations en compagnie de Réza, de deux Herblinois et de quelques individualités dont Chevillon. « Les données n'étaient plus les mêmes et plus à l'aise dans les difficultés qu'ailleurs, j'ai compris que ce serait difficile sur un terrain qui m'était moins propice, » précisait le seul rescapé olonnais. Arrivant dans son fief, Vendée U décidait d'attaquer à tour de rôle et n'a pas eu à insister. « J'ai pris l'initiative d'y aller le premier. Personne n'a réagi et je pouvais compter sur Tony (Hurel) pour contrôler derrière. »
À cinq kilomètres du but, Kévin Réza pouvait commencer à savourer sa victoire. Hurel n'avait plus qu'à finir le travail et vu sa pointe de vitesse...
Ouest France.