Le scénario a dû plaire aux organisateurs. Car en élaborant, comme pour les masculins, un circuit plus complexe que les années précédentes, le récurrent sprint massif a été évité.
C'est en effet à 9 km du but, dans la seconde côte du circuit de 28 km, à La Séguinière, que s'est dessiné le dénouement. Là, le peloton a vu voler dans les airs la longue chevelure blonde de Christelle Ferrier-Bruneau, suivie par quatre ambitieuses. « Mais il y avait trois coureuses d'ESGL 93, souligne la championne de France. Je me suis dit : ''Ouah ! Le sprint sera dur ''. »
Heureusement pour elle, et contrairement aux principes établis, ses coéquipières, derrière, ont roulé. « Elles ont mis la pression sur les filles d'ESGL 93 qui ont dû rouler. J'ai alors pu récupérer pour le sprint. » Et son accélération à 150 m de la ligne fut imparable. « Quand elle a démarré, j'ai senti que j'étais trop juste », indique Christine Majerus, du coup maudite à Cholet. « J'ai fait 3e l'an passé, 2e cette année... Je reviendrai pour gagner. »
Ferrier-Bruneau, donc, est décidément dans une belle dynamique, à 30 ans. « Le maillot bleu-blanc-rouge donne envie d'être devant. De plus, l'an passé, j'étais seule sur la Coupe de France (pour l'équipe anglaise de Vision 1). Là, je suis bien soutenue par mes coéquipières. » Même si Marina Jaunâtre, elle, n'est plus là. « J'aurais beaucoup aimé courir aux côtés de Christelle, avoue la récente retraitée. On a senti encore de l'adrénaline sur cette course. Ça va beaucoup me manquer, mais c'est comme ça. »
J. D., Ouest France.
